Pour Odezenne, une des formations bordelaises à avoir le plus eu le vent en poupe ces dernières années, c'est l'heure de fêter ça, deux ans après la sortie de l'album O.V.N.I. Et le groupe a clairement l'intention de mettre les petits plats dans les grands. Les petits plats dans l'écran, même, puisqu'en plus des concerts, la soirée doit accueillir toute une avant-première des Kino Sessions. La surprise-party promet d'être belle, avec chaque recoin du Rocher aménagé en « place to be ». Le groupe de rap qui fait bien plus que du rap a invité toute sa famille, réalisateurs, plasticiens et bien sûr musiciens, de Grems (un ovni hip hop à lui tout seul) au BD-concert de Splendor In The Grass, sans oublier Arne Vinzon et sa «lente dépression», Paulie Jan pour un set live, Noob (Turbo) ou Djedjotronic (BoysNoize) pour des DJ sets jusqu'à l'heure des premiers trams du lendemain. Ovni soit qui mal y pense.

Guillaume Gwardeath




Le Graffiti Research Lab est un collectif d'artistes et technophiles ayant vocation à élaborer des outils de création innovants afin de redessiner l'espace urbain. Pour l'occasion, une dizaine de membres du collectif seront présents pour prendre d'assaut le Rocher de Palmer et réinventer l'espace ouvert au public.

FanFY VjY# est une artiste numérique, vjing, mapping, interarctivité et scénographie visuelle. Elle partage de nombreux projets expérimentaux autour du multimédia et l'interaction humaine.

L'exposition "Va te faire foutre toi et ton rap" est composée du travail d'Edouard Nardon, Japone, Sebastien Cottereau et odezenne, dans le cadre du deuxième album du groupe O.V.N.I. _Orchestre Virtuose National Incompétent. C'est une déclaration d'indépendance. Une indépendance de choix. De l'Individu sur la Famille. De l'œuvre sur le genre.

"Rêves, corps, drogues, heures creuses, villes – est-ce qu'il existe un autre mot pour dire souvenirs ? Trains de nuit, rage, réel, fautes de réel, faute de rage, animal.Tout passe par les veines, est digéré par le son et reparaît dans le verbe, en boomerang. Il y a un mélange d'obstination et de relâchement dans ce qu'ils essaient. Il y a quelque chose qui résiste au fond de la gorge. Odezenne cherche un endroit où communier, un battement. C'est un ensemble de tentatives vaudous qui nargue le cadre et invente du présent. Convoque l'image inconsciente, racle la rétine. Défonce la porte à doux coups et glisse du nouveau partout où il reste de la place pour penser l'intime et sonder le collectif. Ce qui apparaît sombre en sous-sol est baigné de lumière en surface. C'est du cinéma whisky-flemme, nuit blanche, cauchemars en flash, cœur divisé. Les bras sont derrière la tête, les cartes abattues sur la table, le sourire en coin. Les rimes sont enfilées en hâte pour dire l'existence. Dans son essence floue.Sans gras. Sans dieu. Sans mots doubles. Odezenne renifle en riant après avoir pleuré à cinq et s'en va danser sur les tombes.C'est la confirmation qu'il n'est pas question de savoir quel genre musical, quel territoire disciplinaire on a sous les yeux ou dans les oreilles. Il est question maintenant de savoir quels individus sont en mesure de s'exprimer. Alors va te faire foutre toi et ton rap."

Marie Richeux / France Culture



Edouard nardon, né en France, vit et travaille à New-York. Son travail explore les tensions intimes que génère le conflit entre fierté et faiblesses, émotions et attitudes, nostalgie, morale et désirs instinctifs. Avec odezenne, Edouard Nardon a effectué un travail d'appropriation personnel du répertoire O.V.N.I. pour produire 16 planches constituant aujourd'hui la matière commune entre le groupe et lui, bien au delà de l'objet.

Japone est un artiste peintre. Il refuse toutes formes d'étiquettes et c'est peut-être là le point de jonction essentiel avec le groupe odezenne. Au-delà de la musique ou du courant artistique. L'un a été sensible aux notes et aux textes, l'autre à la technique et aux couleurs. Peu importe le nom des cases, Japone est avant tout un artiste intègre et acharné. C'est assez naturellement alors qu'il a accepté l'invitation du groupe à reproduire la série de photo "J'aime mon quotidien numérique", réalisé avec le photographe Sébastien Cottereau sous la direction artistique du groupe lui-même. Des photos pensées de toute façon dès l'origine comme des tableaux de maîtres.

Sébastien Cottereau cherche l'image improbable... il explore des nouvelles pistes, toujours partant pour détourner et transformer les codes qui nous entourent. Il s'impose de nouvelles techniques, de nouvelles collaborations au fur et à mesure des rencontres. C'est dans ce cadre qu'il a accepté l'invitation d'odezenne à réaliser la série de photos "J'aime mon quotidien numérique" imaginée par le groupe lui-même. Cette série s'amuse à placer odezenne comme une famille et interroge l'observateur sur la place de l'individu au sein de celle-ci. Famille-prison. Famille solitude. Famille théâtre. Un intérieur prétendu chaud contre un extérieur prétendu froid qui diverge avec la réalité des mises en scène. L'action raconte autre chose. La réalité est ailleurs. La solitude et le quotidien. Ecrasant. Se libérer de, s'affranchir de, exister en tant que. Tels sont les angles de lecture- de cette série.

Kino Session est un collectif qui organise des soirées de projection de court-métrages autour d'un thème. Cette session #34 se fera autour du thème OVNI, en clin d'oeil au titre de l'album d'odezenne. Une sélection de 12 films opérée par les 4 réalisateurs d'odezenne sera projetée en début de soirée sur grand écran pour ouvrir la grande salle.

>> « Après la nuit » ( WESTERN - 37 min - montage BD) Musique originale de Splendor in the Grass - Scénario de Henri Meunier - Dessin de Richard Guérineau

Résumé : Il fait bon vivre à Westwood City, Kansas. Et ce, grâce au shérif Jude Stanton et à sa réputation qui en fait une véritable légende vivante. Personne ne sait plus exactement à quand remonte la dernière fois où quelqu'un a osé le défier. Mais tous se souviennent qu'il s'appelait Jédediah Cooper… et que son corps repose au cimetière !

Déroulement :
le groupe joue la bande originale live pendant que sont projetées sur grand écran des cases de la BD. Expérience envoûtante.

En deux ans, odezenne à produit une dizaine de clips en collaboration avec 4 réalisateurs. Pour chacun d'eux sera projeté un court métrage et un clip. L'occasion de découvrir l'univers singulier de ces personnalités artistiques fortes avec lesquelles le groupe façonne et invente son image.

Ecrit, réalise, cadre et monte des court-métrages, des clips, des documentaires et des pubs depuis 2002. Année de grâce où il intègre l'école supérieure d'audiovisuel de Toulouse (ESAV). Il travaille aujourd'hui à Paris où il officie au sein du collectif de création Oktome.

>> « Ill Figure » (FICTION - 17min - support de tournage 16mm)
Meilleurs jeunes réalisateurs (semaine expérimentale_Madrid)
Prix du Jury (festival du court métrage de Castres)
Festival du Nouveau Cinéma, Montréal - Festival de Munich - Black and White festival, Porto - Montréal Underground Film Festival.


Résumé : Le film narre la vie tourmentée d'un mannequin de vitrine.

>> « Saxophone » (FICTION - 6 min - Full HD) Sélectionné parmi les 10 Meilleurs clips de l'année à Rock en Clip.

Résumé : Une nuit d'automne, 4 adolescents aperçoivent une étrange lumière. Sur leurs vélos et leur skates, ils suivent l'OVNI jusqu'à se retrouver dans les rayons d'un supermarché.

Aprés des études de graphisme à l'ECV et un cursus dans la section animation de l'ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) à Paris, où il s'initie aux techniques classiques et numériques d'animation. Vladimir vit et travaille à Paris en tant que Illustrateur, directeur artistique et réalisateur sur des projets audiovisuels divers.

>> « La Femme à Cordes » (ANIMATION - 15 min - Full HD)
Prix de l'animation au festival Citycourtfestival de Hagondange. Jury Special Mention Best Sound Design at Palm Springs International Shortfest.
Prix Beaumarchais - SACD, au 3ème rencontres du court à Montpelier. (France)
Nomination aux Méliès d'Or du meilleur court métrage fantastique européen au Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg. Nominé aux Lutins du court-métrage.
Présélectionné aux Césars du meilleur film d'animation.


Résumé : Sébastien, jeune homme d'une vingtaine d'années, entre dans un petit théâtre sur les conseils d'un inconnu. L'homme l'invite à regarder son show. Ce dernier s'amuse à malmener une femme devant un parterre médusé. Sébastien s'interpose, sans connaître les règles du jeu.

>> « Dedans » (ANIMATION - 3min52 - Full HD) Sélectionné à Protoclip.

Résumé : C'est l'histoire d'une révélation marketing : Une pyramide mono-trou-multi-usage.

Issu du mouvement Kino, des réalisations de films au format très court, Selim se dirige naturellement vers le clip. Après des collaborations avec des artistes éléctro, hip hop ou pop folk, il emprunte maintenant la voie de la fiction et développe des projets de court métrages.

>> « Message to the Aliens » (FICTION - 6min29 - 7D)

Résumé : Message to the Aliens est une vidéo entre showreel et manifeste. Un Kino qui place ses convictions dans une histoire, des paysages et des décors qui nous invitent à la rêverie.

>> « Gomez » (FICTION - 3min29 - 7D) Résumé : Des binômes bizarres reproduisent des gestes machinalement et à la chaine. Petit à petit, la machine s'enraye et plus rien n'a de sens.

Réalisateur et designer coréen née en Australie. Il a participé en tant que chef de décor à différents longs métrages tels que « Netherland Dwarf » séléctionné au festival de Sundance, mais également « The Eye of the Storm » avec Charlotte Rampling qui a gagné le Grand prix du jury au festival international de Rome en 2011. En tant que jeune réalisateur, il s'est déjà forgé une solide réputation en Australie grâce à son style unique notamment dû à une forte influence du cinéma coréen dans son travail.

>> « Swimming with Chopin » (FICTION - 6min03 -HDVID)
Prix du public au festival du film Coréen en Australie
Prix du jeune réalisateur australien-coréen


Résumé : L'histoire d'un jeune homme et sa mère coréenne qui nagent religieusement tous les samedis. C'est une réflexion sur la nécessité de la confrontation au passé pour créer un avenir meilleur.

>> « Maux Doux » (FICTION - 5min40 - RED CAM)
— en avant première —


Résumé : Raconte le parcours d'un jeune boucher hanté par une figure féminine maléfique et sa rencontre mystique avec trois prêtres vaudous qui oeuvre pour l'en défaire.

Les artistes présents pour les concerts ont rendu possible cette soirée en acceptant des conditions inacceptables de rémunération. Merci à eux de s'inscrire dans cette logique. Ils représentent un échantillon de musique en français.

Les artistes présents pour les DJ set ont rendu possible cette soirée en acceptant des conditions inacceptables de rémunération. Merci à eux de s'inscrire dans cette logique. Ils représentent un échantillon de tekno en français avec un grand K .











à tous les artistes qui ont acceptés des conditions financières tout à fait inacceptables pour nous permettre de réaliser cette soirée là – à Richard Berthou et à Limelight pour la coordination des opérations visuelles, leur temps, leur créativité et leur disponibilité – à Hugo Thomas pour les heures passées à bouger ses pixels et ses neurones pour notre cause graphique – à Guillaume Gwardeath pour nous avoir introduit dans son réseau libertin – à nos amis & familles qui nous ont aidés à préparer cette soirée – au Rocher de Palmer et à Base Production pour le soutien – au professeur Azraëlovitch pour ses travaux de physique quantique sur les mondes parallèles